Suite et fin : Au total environ 1800 km en vélo et quelques uns en train….

Souvenez vous, nous avions débarqué à Gand le 6 juin, nous sommes partis vers Bruges  le 7 juin, en suivant le canal Gand-Bruges sur une très belle piste cyclable, si belle que nous rêvassons sur nos vélos,  ratons une bifurcation et partons droit vers le sud (on s'est mélangé les canaux, nombreux dans cette région)…erreur réparée par quelques coups de pédales supplémentaires...le lendemain ( 8/06) nous visitons cette belle ville de Bruges avec ses canaux,  ses jolis bâtiments, ses églises  (où nous nous refugions à chaque averse); après le repas pris dans un accueillant restau en sous sol, le groupe se scinde selon les centres d'intérêt: visite du musée de la bière (devinez pour qui?) et du musée du chocolat (même devinette). Enfin du beau temps, nous rentrons à pied au camping. (3km).
Départ le 9 /06 sous un soleil timide, en empruntant de petites routes pour rejoindre l'Escault à Audemarte, nous longeons la rivière sur une belle piste, jusqu'à ce que la pluie nous oblige à un repli stratégique dans un champ où nous montons les tentes en toute hâte. Nuit paisible comme chaque fois que nous campons sauvage.

Nous suivons l'Escault tranquillement jusqu'à Valenciennes,  où nous sommes accueillis par une cousine de Marie. Nous passons une "soirée décoiffante", qui aurait dû nous donner mal à la tête, mais le lendemain tout  va bien, nous nous reposons la matinée en attendant que la maitresse de maison nous conduise en ville pour une visite succincte, pas grand chose à voir, jolie cathédrale et un grand parc accueillant. Nous reprenons nos montures l'après midi pour nous rendre à Maubeuge célèbre pour son clair de lune...Hélas le camping est en travaux, nous poursuivons notre route et jetons notre dévolu 6 km plus loin dans un hameau, plantons nos tente sur un espace vert fraichement tondu au bord de la rivière, appartement  à la commune; nous avons  l'aval du voisin et de "cantonniers" passant par là; ceux ci nous proposent même de l'aide en cas de besoin. Encore une nuit au calme.

Nous nous dirigeons ensuite vers Namur, en suivant la Sambre mais nous faisons une petite escapade en train entre Thuin et Charleroi  car le temps est menaçant; nous négligeons la visite de Charleroi  trop grosse ville et rien de spécial à voir selon le guide; nous faisons halte au camping de Buzet, 10 km avant Namur; il nous faut monter une côte infernale pour atteindre ce havre de repos tenu par un monsieur de 82 ans très sympathique, surtout du point de vue de Christian à qui il offre une bière en lui contant l'histoire compliquée de la Belgique, ce drôle de pays fait de deux parties qui ne se comprennent pas.... Le petit village du Buzet possède une très belle Abbaye.
Nous passons rapidement le lendemain, (13/06) à Namur qui ne présente guère de charme à nos yeux blasés! Nous rejoignons la Meuse, et après un très joli parcours nous faisons un arrêt à Dinant l'après midi:   ville pleine de charme, avec ses maisons colorées,  où naquit monsieur Sax l'inventeur du … et où le Lieutenant de Gaulle fût blessé sur pont qui lui a été dédié. Nous faisons étape à Givet où un cycliste nous avait vanté le bon rapport qualité prix du camping mais comme nous nous nous trompons de camping (mauvaise indication dans la ville) nous sommes déçus par l'accueil et par les prestations.
Après encore 3 étapes, le long de la Meuse: Givet-Monthermé, Monthermé- Douzy ( sur cette étape, nous faisons une pose à Charleville Mézières avec sa jolie place, la petite sœur de la  la célèbre place des Vosges parisienne), Douzy-Bras/Meuse (étape un peu difficile au début à cause de quelques côtes assez raides) nous arrivons enfin à Verdun dans la matinée du 17 juin. Visite de la ville et de la citadelle souterraine, très intéressante; nous négligeons le circuit des champs de bataille car les troupes sont épuisées , il y a de la rebellion dans l'air et la seule issue est un repli dès le lendemain vers la gare où un bus et  quelques TER nous ramènent au bercail. C'est le 18 juin, l'appel de la couette s'est  fait entendre.
Dimanche 2 juin: La Laque 57 km

Encore quelques côtes,  une route un peu trop circulante et nous rejoignons enfin la Lys , rivière que nous devons suivre quelques temps. Le village d'Aire sur Lys ou nous faisons notre pose de l'apres midi est joli, nous y faisons un long arret au café du coin oû se déroule des combats de coqs, tradition locale....( mais que fait BB?)  nous n'y assistons pas! Nous apprenons que le camping municipal est fermé pour cause de  rénovation ; nous reprenons nos montures pour rejoindre La Laque 3 km plus loin. Nous risquons d'avoir du bruit nous préviens le gérant car le match de foot retour Lens- Dijon à lieu ce soir....mais nous dormons comme des loirs et en concluons le matin que Lens à perdu!

Lundi 3 juin : Frelinghein 54 km

Joli parcours le long de la rivière, nous y rencontrons une marcheuse amoureuse de la nature qui nous enseigne comment faire la lessive, l'adoucissant, divers sirops et le troc entre voisins...Une vraie philosophe amoureuse de la vie simple!
Nous passons la soirée chez Antoine, avec  Lili et Loulou, ses 2 filles. Antoine est très branché nature, il fait pousser des tas de plantes comestibles mais inconnues de nous; nous y goûtons grâce à ses filles qui nous offrent des sandwich de plantes, comme par exemple une branche de thym entre 2 feuilles de sauge.
Au cours du dîner Antoine nous apprend une foule de choses sur les plantes, nous enseigne comment manger des feuilles d'orties sans se piquer....De plus c'est un amateur de vacances à vélo.

Mardi 4 juin : Courtrai 67 km

Nous partons vers Coutrai mais suivant les conseils d'Antoine, nous faisons un crochet par Ypres. Très belle architecture flamande, en particulier le Musée gigantesque et imposant. Nous quittons cette ville sous la pluie mais nous refugions sous une sorte d'arc de triomphe oû sont gravés les noms  des milliers de soldats morts, toutes nationalités confondues. Impressionnant,  plus loin le long de la route plusieurs cimetières en témoignent.
Arrivés à Courtrai nous cherchons désespérément le camping alors que l'orage menace; nous parvenons enfin sur l'aire de loisirs oû il est sensé se trouver mais rien à l'horizon; Christian demande à la base nautique, mais de camping il n'y a point et on l'informe que camper ici  est strictement interdit! qu'à cela ne tienne nous partons nous cacher dans la forêt de cet immense parc quand la pluie nous surprend; toutefois un abri se présente à nous : des poteaux métalliques entre lesquels sont tendues d'epaisses toiles en plastique. Nous nous installons, dinons alors que la pluie tombe dru et que l'orage fait rage. Où dormir au sec? Nous optons pour la solution la plus simple, étendre nos bâches sur le sol caillouteux de notre abri, y installer nos matelas et duvets , pas besoin de tentes, celle ci seront sèches demain!

Mercredi 5 juin: Gand 48 km

Nous poursuivons notre route le long de la Lys, sauf les 10 derniers km le long d'une route circulante, mais sans danger car ici en Belgique tout est fait pour le cycliste: il y a toujours des pistes cyclables quoiqu'il arrive et prioritaires de surcroi! les automobilistes s'arrêtent toujours pour nous laisser passer . Contrairement à ce qui se passe chez nous " le piéton est l'empereur, le cycliste est le roi et les automobilistes sont les gueux" ( Lao Tseu Thomas 1er).
Le camping est hors de prix, il pleut comme chaque soir, nous nous réfugions au bar oû certain(es)  se rincent le gosier au petit blanc pendant que certain(es) triment sur le blog !

Jeudi 5 Juin, nous débarquons ce matin dans la ville de Gand après avoir emprunté le Shuttle gratuit! Ballade guidée par Christian, aidé par le fascicule fourni par la camping.  Très jolie ville, qui mérite la visite.
Repas de midi traditionnel  : non pas des frites mais un grand bol de soupe aux boulettes de viande. Servi avec du pain et du beurre et un kiwi au dessert. Le tout pour un prix modique.
Retour au camping pour un moment de repos.

Mercredi 29 mai: Abbeville 65 km
Nous quittons Amiens pour l'un des buts du voyage: la cité souterraine de Naours (prononcer Nor): une labyrinthe calqué sur le plan de la ville aérienne montrant le génie humain. Datant du 3eme siècle, elle servait à abriter la population lors des conflits; ensuite un parcours sur les petites routes sans difficultés pour atteindre Abbeville, où nous sommes hébergés chez Maurice et Brigitte.
Soirée agréable,  Maurice retraité de la SNCF nous conseille le petit train à vapeur, le cousin du Conifer du Haut Doubs , pour nous déplacer dans la baie de Somme.

Jeudi 30 mai: 40 km Le Crotoy

Nous adhérons au projet proposé par Maurice  et partons vers Cayeux nos vélos chargés dans le wagon de marchandises; puis quelques km le long de la mer pour voir au loin ( trés loin) les phoques mais difficile de les appeler par leur petit nom vu la distance!
Nous reprenons le train touristique pour aller au camping du Crotoy .
Petite anecdote au passage: le 1er camping est complet ( WE de l'ascencion), le patron nous envoie chez sa copine, qui fait semblant de ne plus avoir de place et nous colle sur le même emplacement qu'un autre client! Sauf qu'ils ont utilisé le peu d'herbe existant il ne nous reste que des cailloux... alors pour 25 euros nous espèrons  mieux et nous protestons,  elle nous dit de choisir un autre emplacement nous même: il y en a plein de libres!!! Incompréhensible!

Vendredi 31 mai: Merlimont 54 km

Nous commençons par la visite du parc de Marquenterre, réserve ornithologique, très agréable même pour les néophytes ; par contre 30min de queue avant d'atteindre la caisse!
Petit arrêt à Berk, superbe plage, pas de phoques à l'horizon, alors qu' on nous en avait promis! Marie et Annie mangent leur premières frites à 17h , alors que Christian opte pour une glace!
Nous reprenons la route, bizarre  plus personne ne se plaint des côtes ( y en a plus!).
Encore une fois 1er  camping complet, nous allons au suivant... Nuit d'enfer! Des jeunes du voisinage ( hors camping) font la fête jusqu'à 2h du matin et reprennent à 7h !


Samedi 1er juin: Samer 47 km

Petite journée mais les difficultés ont recommencé,  nous avons quitté le bord de mer...le boulonnais est ardu: je monte, je descends....je remonte, je redescends....ça pleure ....ça se désespère.....
Enfin nous arrivons dans le petit village de Samer, le camping est très agréable, populaire, avec ses joueurs de boules locaux à l'accent prononcé ; c'est samedi jour de lessive! L'homme boit sa bière, les femmes lavent!
Comme c'est week end nous allons manger au restau offert par l'homme qui se rachète...le restau est trés bon!








Mercredi 22: Bercenay le Hâyer,  55 km

Nous navigons à travers l'Yonne et l'Aube, villages qui nous paraissent sinistrés avec toutes ces maisons abandonnées, à vendre...pas un seul commerce à l'horizon, personnes dans les rues... seul un abattoir de poulets semble donner vie!
Nous n'avons pas fait de courses avant de partir, et nous devons nous contenter à midi d'un oeuf dur, d'un bout de pain et de fromage, nos seules réserves!
L'après midi, Christian s'enquiert auprès d'un habitant d'un endroit oû boire un coup...rien à l'horizon, il nous conduit chez lui: un vrai musée  avec des hallebardes couvrant les murs du couloir, un salon dont les murs sont recouverts de tableaux...qui plus est il nous parle du village dont les parisiens pillent l'eau de la Vanne (riviere locale) d'excellente qualité pour les beaux quartiers, et il nous fournit de l'eau minérale jugeant que celle qui leur est allouée est de qualité médiocre! Il est tres classe avec son chapeau noir!
Après ce trajet, ponctje de côtes qui mettent à mal nos mollets fragiles, nous arrivons chez Marc et Pascale qui nous accueillent chaleureusement,  dans leur maison en bois construite par Marc, et richement décorée de toutes sortes d'objets glanés dans les brocantes. Hôtes très originaux et intéressants que nous espérons revoir.

Jeudi 23 mai: Sezanne 73 km

Après ce parcours un peu long ponctué de côtes , nous arrivons au camping et la encore le ravitaillement laisse à désirer: pas de pain, pas de bières, aliments indispensables à la survie du cyclotouriste! Mais la responsable du camping accepte de puiser dans ses réserves et nous dépanne. Nuit rythmée par la circulation sur l'autoroute toute proche. Amis campeurs n'avez vous pas remarqué que les camping sont soit près de l'autoroute, soit près d'une voir ferrée soit parfois entre les deux?

Vendredi 24 mai : Fleury la Rivière 73 km  ( encore!)
Parcours encore  ponctué de côtes, nous sommes en Champagne...
À Mareuil/ Ay nous sommes stoppés dans notre élan par un automobiliste qui a envie de causer avec nous. Il a aussi un velo couché,  et finalement nous allons boire un verre avec lui. Il nous indique la piste cyclable le long du canal et nous finissons la journée presque en douceur.
Fleury la Rivière enfin, mais oû est la Rivière? Seul le Champagne coule à flots chez le cousin de Christian qui nous accueille pour la nuit , nous le méritons  bien car les 2 derniers km sont montés à pied, en poussant les vélos et en fin de journée c'est quand même un peu dur!

Samedi 25 : Soissons, 76 km ( toujours plus)

En partant nous déposons une partie de nos bagages à la poste pour nous délester de quelques kg en trop puis nous roulons tranquillement le long du canal pendant 25 km avant d'attaquer oun parcours un peu plus accidenté.
Ereintés  nous arrivons au camping dont la réception est fermée et il faut un code pour accéder aux toilettes. Christian arrive à nous le dégoter auprès d'autres campeurs, hésitants à nous lâcher l'info!
Hélas il se met à pleuvoir et nous nous refugions sous l'auvent devant les toilettes pour dîner à l'abri. Nuit paisible sous la pluie.

Dimanche 26 mai,  Tilloloy, 75 km

Matinée fatigante, le moral des troupes est au plus bas et on parle même de train....
Après le festin de midi, les coeurs reprennent de l'entrain et non le train! Nous passons dans la clairière de Réthondes voir le wagon de l'armistice et le Maréchal Foch redonne le moral aux troupes...
Nous sommes accueillis par Claudine et Patrick, des amis de Christian, soirée conviviale, avec rafraichissement, apéro, vin blanc et Bordeaux Château Margot et très bon repas concocté par Claudine.
Voilà qui redonne de la vigueur pour le lendemain.

Lundi 27 mai: Amiens, 65 km ( enfin une distance raisonnable)

Parcours sur de petites routes tranquilles ; les 20 derniers km sur une route un peu trop circulante et ensuite il fallut traverser toute la ville pour trouver le camping situé au nord! Cela nous donne un aperçu de la ville, Christian et Marie ont le temps de réparer les restaus pendant qu'Annie recherche le meilleur itinéraire avec son telephone! Chacun son  rôle !
Après notre installation au camping, notre petite bière locale, très bonne, nous prenons le bus pour aller nous restaurer à la Bistouille! Soirée touriste, Marie, aventurière en matière de gastronomie, goûte à la ficelle picarde,  galette fourrée de duxelle de champignons, le tout enrobé  d'une de bechamelle légère au fromage. Excellente!

Mardi 28 mai: Amiens 0 km en vélo, x km à pied et km en bus, il est gratuit en cette période.  Journée touristique!

Nous visitons Amiens: cathédrale, hortillonages, maison de Jules Verne, centre ville et Decathlon pour acheter un pneu pour Annie.
Dîner au snack du camping car à l'heure de manger il tombe des cordes et pas question de faire notre frichti dehors! Pourtant nous avions tout prévu: paella surgelée, bières fraîches grâce à la paella posée dessus pendant le voyage depuis le super marché,  fromage, fruits. En remplacement, steaks hachés-frites surgelés !  Mais à table et au chaud.
Jeudi 16 mai 2019 : 57 km

C'est reparti! Direction le nord ( non pas le grand, mais celui où on brasse la bière!)....baie de Somme, Belgique....ciel bleu, vent favorable, mollets affûtés.
Départ vers 10 heures après le café chez Gaby et Georges, tradition bien ancrée. Bien sûr quelques réglages préalables: Marie n'arrive pas à freiner et la béquille de Christian bât de l'aile!
Parcours essentiellement descendant avec quelques bosses pour nous rappeler qu'on est dans le Jura! Arrêt  le soir au camping d'Arbois, ville de Pasteur et du bon vin!

Vendredi 17 mai : 60 km

Parcours facile mais une météo  maussade. nous faisons halte dans le charmant petit port de Saint Jean de Losne,  sur la Saône. Accueil sympa au camping, nous mangeons à l'abri car il fait froid et humide.

Samedi 18 mai: 70 km

Nous repartons vers la Côte d'Or, petite halte à Nuit St Georges, puis nous attaquons la montagne! Nous suivons les conseils d'un habitant local pour le parcours mais ses explications étant incomplétes, nous ratons un embranchement et au lieu de monter en douceur nous prenons un raidillon qui nous scie les pattes. Pour ajouter à notre suplice, nous nous faisons doubler par 43 Porshes et une vingtaine de Harley , toutes pédaradantes et nous inondant de gaz d'échappement qui malmènent nos pauvres poumons déjà bien mis à mal. Nous qui recherchons les petites routes tranquilles...
Cependant le paysage est agréable! Pour mieux l'admirer nous montons à pied ....
Hélas arrivés à 5km de notre but nous cherchons une épicerie car nos réserves sont épuisées et il n'y en a pas! Alors nous nous rabatons sur une Pizzeria, mais il faut remonter après sur le vélo pour atteindre Ste Marie Sur Ouche au camping. Un peu dur en pleine digestion!

Dimanche 19 mai: 50 km

Nous delaissons le canal qui  rallonge notre parcours et nous attaquons la côte de Sombernon! Drole d'idée! Le truc réputé  le plus dur de la région! Mais nous y arrivons après quelques jurons...et un peu de marche à pied...
Pique nique au bord de la retenue d'eau du barrage de Grosbois; ce soir nous avons rendez vous chez un "Warmshowers" à Marigny Le Cahouet. Nous y parvenons aprés 3 km de montée infernale et 2 km de descente idyllique en récompense de notre effort. L'endroit est charmant , l'accueil sympathique mais il s'agit d'un faux Warmshowers!  En effet notre hôte  ne fait pas de vélo et il tient un camping payant, 5 euros par personne! Il utilise abusivement le réseau Warmshowers  pour recruter des clients! Nous sommes un peu furax...Nous le payons mais Christian lui fera part de notre désaveu.

Lundi 20 mai: 65 km

Cette fois nous prenons la piste le long du canal de Bourgogne sans hésiter! pas de difficultés sauf au niveau de la météo, bruine, froid, pas agréable du tout! Nous faisons halte à Lésine au sud  de Tonnerre, dans un camping municipal luxueux: chauffage dans les toilettes, tente pour dîner à l'abri et le tout pour un prix modique! À recommander.

Mardi 21 mai : 47 km

Nous poursuivons le long du canal, halte pour visiter Tonnerre, jolie petite ville, mais qui semble un peu abandonnée; nous arrivons après un parcours raisonnable, à St Florentin dans un camping! Nous avons la flemme de repartir en ville faire les courses alors Christian nous invite au snack du camping, et nous en profitons pour boire une bouteille de Côtes d'Auxerre pour nous redonner du courage pour demain car nous allons quitter le canal et retrouver quelques côtes ( des montées pas des côtes d'Auxere, une fois n'est pas coutume!).
Nous avons rendez vous chez Marc et Pascale , des vrais Warmshowers, qui d'après nos échanges de SMS paraissent fort sympathiques.

Message 13 voyage 2017

Mercredi 21 juin, Jeudi 22 juin
 
A Klaipeda nous prenons le ferry mercredi soir , mais avant cette longue traversée nous allons visiter la ville et surtout manger au resto. Tout est bien,  la ville est jolie et le repas est bon , que demander de plus ?
Vers 18h nous prenons nos places dans les files menant au bateau qui doit partir à 21h, une voiture s'installe devant nous et nous devons la suivre, et nous voilà tous les trois partis à grande vitesse derrière le lapin, puis rangés, garés, les vélos sont à l'abri .
Lavés, pomponnés,  nous voilà prêts  à sortir de notre cabine , pour aller visiter ce ferry, qui en fait, est  comme les autres .
Que dire? Sinon que la vie de croisière n'est pas faite pour nous , mais bon ça va et à 16h le jeudi  nous arrivons à Kiel .
Même chose qu'à l'aller (il faut suivre la voiture) une fois sortis du port nous allons chez notre warmshower qui doit nous attendre ; comme d'habitude Annie et Christian trouve le trajet tip top, et nous arrivons sans encombre chez Stephen et Willie
Elle doit partir donc salutations vite faites et nous restons avec Stephen qui est un homme vraiment charmant , il a préparé un Chili con carne du feu de dieu et il est adorable. Il accompagne Annie et Christian å la gare pour acheter les billets de train du lendemain et au retour nous buvons une bouteille de vin en discutant tranquillement  de choses et d'autres  avant d'aller au lit.
La ville est en ébullition,  c'est la semaine des régates  à Kiel.
 
Vendredi 23  juin : Kiel-Francfurt
 
A partir d'aujourd'hui nous nous déplaçons en train régionaux ce qui coûte quasiment rien mais  imaginez tout ce qui peut arriver (à part un déraillement): retard, courses dans les escaliers avec des vélos qui pèsent un âne mort, embouteillage devant les ascenseurs....malgré toutes ces embuches, nous arrivons   à Francfort  où nous allons au camping. Le lendemain à 6h45 nous repartons,  pour quoi faire? Mais pour reprendre un train  pardi !
 
Samedi 24 juin : Francfort-Pontarlier
 
Encore du train et encore du train, et de la course: 1ere correspondance ratée à cause du retard ( c'est pas mieux que la SNCF) et à force de trains et de galopades dans les ascenseurs et les couloirs,  nous voici arrivés à la gare de Bale côté  Allemand, nous devons maintenant aller à la gare de  Bâle  côté  Suisse;  nous traversons tant bien que mal la ville bourrée de piétons et  de tram (ce que nous n'aimons pas beaucoup) mais nous y arrivons  et réussissons à prendre le train jusqu'à  Neuchâtel; comme vous l'avez remarqué nous avons toujours, d'une façon ou d'une autre pris le train suivant, mais là,  le dernier celui qui va à Pontarlier, nous le voyons s'enfuir sous nos yeux ! Mais nous remarquons sur la gauche un petit convoi  qui, bonheur,  va à Fleurier , nous sautons dedans et  peu de temps aprés nous descendons, nous sommes à 22 km de Pontarlier, il est 18h50. Nous pourrions sauter sur les vélos mais nous ne sommes pas dans un état psychologique favorable et nous n'y pensons même pas!
Nous téléphonons aux copines , Christine va venir nous chercher mais elle ne peut pas monter tous les vélos et nous ne voulons pas les laisser dans la nature; Christian discute avec un cycliste qui justement fait partie de warmshower  et nous propose de laisser les vélos chez lui; si tôt dit , si tôt fait, 3km et nous sommes chez lui, une bière au super restaurant  du coin et Christine arrive, 22km et nous sommes chez Gaby qui nous a préparé un formidable dîner.
La vie est Belle!
 
Lundi 26  juin
Retour à Fleurier, en voiture,  reprise de nos vélos  et à vélo retour à Pontarlier ,  le périple est terminé .
Total:1935 km (pas mal pour des Vieux! )

Message 12 voyage 2017

Dimanche 18 juin Riga- Tukums 50 km en train, Tukums- Auce : 70 km total 1738 km
 
Lever dès l'aube pour attraper le premier train du matin  de 7h37,  traversée de la ville endormie, sans problème. Déchargement des montures pour arriver à grimper les trois marches d'accès à la voiture prévue pour les vélos...mais notre grande expérience nous mène à une réussite rapide de l'opération ! 
Parcours sur une petite route de campagne, sans intérêt majeur, avec  un petit  vent  peu favorable, quelques bosses pour faire enrager Marie...qui n'a pas l'habitude dans son marais poitevin.
Arrivée à Auce, bien sûr pas de camping mais un château avec un grand parc tout frais tondu et très accueillant! Nous allons vers les dépendances  pour le ravitaillement en eau et tombons sur deux  allemands de la Bundeswehr  qui nous nous informent de leur mission : retrouver les dépouilles des soldats morts au cours des deux guerres ; nous n'avons pas su exactement le but car notre anglais et le leur ne permettait pas d'approfondir...
De nombreuses mamies passent sur le chemin et nous saluent: y aurait-il une maison de retraite dans le secteur?
Nuit de rêve en  perspective : pas un bruit.
 
Lundi 19 juin, Auce- Séda 75 km, total 1813 km
 
Dure journée: à peine sortis de la ville, la route se transforme en piste caillouteuse! Pas d'autre itinéraire possible...du vent de face, à chaque véhicule rencontré  ( voiture, camion, tracteur) nous disparaissons dans un tourbillon de poussière!  Et cela va durer 31 Km... On  sent un certain découragement ! 
Enfin nous retrouvons le bitume, le prochain camping est à 70 Km... mais nous optons pour  une autre solution, inédite: une aire de repos le long de la route: une table, des toilettes ( inutilisables en l'état) , de la pelouse fraîche et verdoyante, un petit paradis près d'un lac! Pendant que Marie installe notre campement, Christian et Annie partent au village à 2,5 km faire quelques provisions. Au retour Christian envoie ses deux émissaires chercher de l'eau dans la maison un peu plus loin! Hélas il n'y a personne mais un puits devant la maison nous tend sa chaîne et son seau que nous acceptons avec enthousiasme!  Encore une nouveauté,  nous voilà voleuses d'eau, pour la 2eme fois car nous nous sommes déjà servies à un robinet de jardin an l'absence de ses occupants!
 
Mardi 20 juin, Seda- Plunge et Klaipeda- camping: 44km, total: 1857 Km
 
Après une douce nuit, nous partons vent debout, vers notre but : le ferry Klaipeda- Khiel. Mais après les 10 premiers km d'un plat montant , vent contraire, un gros découragement dans la troupe! Christian veut arrêter un bus ou une camionnette, n'importe quel véhicule pouvant transporter  3 passagers et 3 vélos!  Marie est septique mais muette, Annie est plus que septique et le fait savoir...et remonte sur le vélo et repart, abandonnant les autres, à leur rêves.  Finalement, ils suivent...
Les km suivants se passent mieux, quelques arbres coupent le vent et le plat montant est devenu descendant...voilà qui remonte le moral mais hélas pas pour longtemps car les 8 km suivants se parcourent sur une route défoncée et en travaux: cailloux, sable, poussière. ...pour enfin arriver vers 11h30 à Plunge où surprise, il y a une gare! Mais un seul train pour Klaipeda,  à 18H56. Soit, nous patientons quelques heures, sieste, promenade dans le parc  de Nicolas Olinski et sa magnifique demeure, et enfin nous sautons dans le train,  toujours les mêmes manœuvres bien que les marches soient moins hautes que la dernière fois; nous arrivons à Klaipeda puis au camping, 8 km plus loin, où la douche ne sera pas un luxe après ces journées poussiéreuses et ces nuits dans la nature sauvage...