Mardi 22, journée farniente! Nous nous levons tard (8h...), traînons un peu et nous nous rendons à la plage: juste la rue à traverser; un petit bain dans la baltique qui n'est pas froide contrairement à ce que l'on pourrait penser et qui est très peu salée. La plage de sable fin est magnifique et immense. Admirez au passage le bronzage cycliste....


En fin de matinée nous partons à Sopot faire des courses, 7 ou 8 km de marche pour nous changer du vélo!
L'après midi nous repartons vers Gdansk pour continuer notre visite. Nous devenons expertes dans l'art de prendre les tickets de tram à l'automate, avec les consignes en polonais! Même une polonaise devant nous n'y est pas arrivée ce qui nous amuse bien!

Mercredi 23 : fin des vacances! Nous nous levons à 4h30 pour aller prendre le tram puis le train pour Berlin.
La nuit a été courte d'autant plus que de nouveaux arrivants sont venus s'installer près de notre tente vers 3h du matin et ne se sont pas montrés très discrets. Marie en colère les a copieusement insulté en français et l'agitation s'est stoppée rapidement. En nous levant au petit matin nous constatons qu'ils sont belges donc qu'ils ont sans doute compris le message ....
Nous prenons notre train vers 7h et arrivons à Berlin en début d'après midi dans la nouvelle gare tout en verre.

Après contact avec le tourisme info nous partons nous installer à l'auberge de jeunesse (on ne rit pas!) dans un dortoir à 8 lits pour filles; une douche et un peu de repos et  nous allons à pied découvrir la ville.
Mais c'est très grand et après avoir vu la porte de Brandebourg, l'Alexander platz...nous sommes mortes de fatigue et rentrons en train chez nous.


Jeudi 24, après une nuit agitée (nos consoeurs japonaises sont rentrées à minuit et pendant une heure ont fait comme si nous n'existions pas: discussions, toilette, lumière, téléphone, etc, etc, etc....) nous avons décidé de parcourrir Berlin avec l'un de ces bus pour touristes (seeing tours); écouteurs sur les oreilles nous découvrons les principaux monuments de la ville avec possibilité de s'arrêter et de reprendre la visite quand bon nous semble. C'était finalement la meilleure formule vu le peu de temps dont nous disposons.





Nous reprenons nos montures dans l'après midi, direction l'ouest; nous sortons de Berlin comme des fleurs,  par la porte de Charlottenburg, empruntant la piste cyclable ; petit clin d'oeil à la reine (Sophie)  Charlotte, nous passons devant son château sans nous y arrêter.




Après une trentaine de km, alors que nous hésitons sur la route à prendre bien que nous disposons d'une carte détaillée, offerte par deux cyclistes autrichiens rencontrés dans le train, un habitant nous aborde pour nous renseigner mais comme les explications semblent compliquées il saute sur son vélo et nous accompagne une dizaine de km pour nous montrer le chemin.
Il se fait tard , dans le village de Zeestof, nous décidons alors de demander une fois de plus un coin de jardin; requête acceptée, nous nous installons alors que la pluie menace, on nous offre de l'eau et un café.

Vendredi 25 nous reprenons notre périple de bon matin sur des petites routes de campagne; au passage nous nous ravitaillons en fruits frais.

Dans l'après midi, pendant la pose coca sur la terrasse d'une charmante auberge située en pleine forêt,  l'orage nous surprend  et nous nous passons une heure  à attendre que  ça s'arrange...


Mais les mollets nous démangent et nous repartons avant la fin de l'averse! Dommage car un quart d'heure plus tard il fait beau et nous sommes trempées! Qu'importe le soleil a vite fait de nous sécher.

En fin d'après midi, vers Jeserig, alors que nous consultons notre carte un monsieur se précipité vers nous, nous propose une carte plus précise et nous  invite à venir  prendre un café dans la pension de famille (Familenhotel Brandtsheide) dont il est le patron; nous ne nous faisons pas prier; il nous montre un livre de photos sur le périple de 2300 km qu'il a fait à pied avec un groupe d'amis; super, c'est un routard comme nous! Nous lui demandons l'adresse d'un camping et il nous propose dans un premier temps un coin de terrain, puis se ravise vu la météo, et nous offre un bungalow servant de dépôt, où nous pouvons installer nos matelas; nous aurons aussi droit à la douche. Tout baigne! Finalement nous dînons dans son restaurant car l'odeur du barbecue est irresitible! En plus c'est un artiste du jardin potager...





Samedi 26 nous enfourchons de nouveau  nos chevaux de fer pour continuer  vers l'ouest d'abord  sur des petites routes de forêt; mais ensuite le relief est loin d'être plat, c'est une succession de côtes et de descentes, le genre de route qui casse la pattes, surtout en pleine chaleur! En fin d'après midi un peu avant Konnern, nous demandons de l'eau et un coin de jardin mais le monsieur nous réponds qu'il y a un camping à deux km! (on ne gagne pas à tous les coups...) donc nous  nous y rendons. Camping vieillot, avec des bâtiments un peu dégradés, ou peints de couleurs douteuses, d'une autre époque (nous l'appelons le camping de l'est) ; toutefois   les sanitaires sont modernes et propres.

Dimanche 27: Départ matinal, et chemin faisant nous découvrons sur le bord de la route un sac à main tout neuf qui semble nous implorer de l'aider à retrouver "sa maman" (nous imaginons qu'il a été volé et jeté, d'ailleurs les portefeuilles sont vides, il ne reste qu'un porte carte avec des  renseignements concernant  la santé, l'adresse et le téléphone de la propriétaire); nous décidons de le déposer au prochain village et nous nous rendons au bar où le tenancier parle anglais; nous lui expliquons l'affaire, il téléphone à la dame et après des "Ah , Oh" et de nombreuses  mimiques diverses et variées qui nous amusent beaucoup il confirme nos hypothèses, nous offre le café en remerciement et refuse qu'on paie le pain qu'on voulait  acheter!
Encore une journée fatigante, sous une  chaleur orageuse, avec toujours un relief accidenté.
Nous posons notre campement  dans un coin de champ à l'abri des regards indiscrets en prenant soin d'éviter la proximité d'un saule en mauvais état dont les branches un peu cassées pourraient nous tomber sur la tête en cas d'orage.


Lundi 28: Nous voilà reparties pour sans doute une dernière journée de vélo, nous devrions arriver  le soir chez des amis du frère de Marie José;  enfin c'est ce que nous croyons! Mais les dieux de la route ne nous favorisent pas la tâche! Nous recherchons une petite route tranquille et nous tombons sur la route d'Erfurt , impraticable à vélo! Un garagiste consulté nous envoie faire un grand détour dans la montagne vers Possen pour récupérer un trajet adapté à notre mode de locomotion! Malheur: une montée qui n'en finit pas, une descente dans des cailloux et pour finir sur une route accidentée et à la circulation plutôt dense et ce en plein cagnard! Dur dur! Nous nous arrêtons déjeuner sur un parking  et au moment de repartir voilà nos sauveurs qui arrivent: ils nous disent de ne pas prendre cette route  inadaptée pour les vélos; ils nous conduisent sur une magnifique piste cyclable toute plate et toute neuve! Nous enrageons car la piste vient de la ville d'où nous sommes parties le matin même et nous ne savions pas qu'elle existait! En plus nous nous sommes rallongées de 10 km!
 Le mollet alerte sur cette magnifique piste, nous arrivons rapidement à  Mülhausen ville natale de JS Bach. Très jolie cité où nous attardons un peu....


Mais quand nous repartons, après encore 8 km de belle piste, nous nous retrouvons sur une petite route et là,  en fin de journée l'enfer recommence: 7 km de montée, nous n'en pouvons plus! Il est tard le soleil décline et nous débouchons sur une route circulante sur laquelle il serait imprudent de s'élancer car les automobilistes ont le soleil en face et risqueraient de ne pas nous voir donc stop! Après avoir essuyé un refus d'occuper son champ de la part d'un paysan, nous plantons notre tente à côté de l'église! Et nous sommes bien tranquilles, malgré un orage terrible dans la nuit! Nous comptons sur le Divin pour nous protéger...



Mardi 29, vaillantes nous attaquons nos  derniers km et cadeau de dernier jour, 10 km de descente  que nous dévalons à 45 km/h poursuivies par les camions et les voitures qui ont du mal à nous doubler...
Nous arrivons dans le village de Frieda, chez Gerda et Hernz;  par chance Gerda ne travaille pas ce jour là,  nous offre le café et nous donne des tuyaux pour prendre le train dans la ville toute proche de Eschwege.
Un guichet de la DB n'a rien à voir avec un guichet de la SNCF! En moins de temps qu'il ne faut pour l'écrire, la dame nous sort un papier où sont notés : les horaires arrivée et départ de chaque ville où il y a un changement,  numéros de trains, numéros de quais...
Elle nous propose un billet Eschwege- Bâle (gare allemande)  avec 6 changements au cours du trajet qui durera de 11h matin à 22h40 pour la modique somme de 64 euros pour les deux passagers et les vélos!!!
En plus les trains sont parfaitement adaptés pour recevoir des vélos.


Tout se passe pour le mieux sauf quand le train prend du retard et que notre temps de changement est réduit à néant: alors il faut courir dans les escaliers, (il n'y a pas toujours des rampes), le vélo muni de ses sacoches sous le bras (environs25 kg!) et un sac sur le dos...entraînement de commando!
A 22h 40 nous voilà dans  la gare de Bâle côté allemand, il nous faut rejoindre la gare suisse ( encore 1/2 de vélo) pour prendre un nouveau train pour Neuchatel et Fleurier, mais à cette heure là nous déclarons forfait d'autant plus  qu'il n'y a plus de train pour Neuchatel; après une rencontre douteuse avec un hurluberlu danois en trottinette, qui parle français, qui veut nous inviter chez lui, puis qui  nous demande l'asile en France, nous décidons de rester dormir dans la gare qui parait bien calme! Dormir est un bien grand mot mais enfin nous prenons quelque repos jusqu'à 4h30, sautons sur nos vélos et filons vers l'autre gare dans Bâle endormie: il est 5h Bâle s'éveille....
Hélas nous devons attendre 6h pour l'ouverture des guichets suisses et enfin le train du retour nous emmène vers notre havre de paix ;  encore deux  changements de train et nous parvenons enfin à Fleurier où "un charmant jeune homme" muni de croissants, nommé  Christian  nous recueille!

THE END! Auf Wiedersehen...

Bilan: 3140 km en 6,5 semaines, en fait 400 de plus que prévu car les prévisions sont toujours imprécises et il y a souvent des détours non comptabilisés... une semaine de plus aurait été idéale pour se ménager des jours de repos supplémentaires mais les obligations des mamies ça éxiste: les petits enfants ne peuvent pas toujours attendre!

Vivement l'année prochaine, nous avons déjà élaboré une ébauche de plan....





Marie a mangé sa gaufre (très bonne , le délice des polonais), nous sommes rentrées au camping avant la fermeture pour régler nos formalités de départ, reprenons notre récit!


Nous sommes arrivées mercredi 16 à Albeck , station balnéaire sur la baltique avant la Pologne, la côte d'azur des allemands et des  polonais, les palmiers en moins! Nous prenons notre premier bain de pieds dans la baltique puis passons la frontière.





Habituées aux pistes cyclables nous en suivons une 1ére  qui nous mène droit sur la plage, nouvelle tentative, nouvel échec et à la 3ème nous renonçons et partons vers la route principale. Nous nous apercevons alors qu'il nous faut prendre un ferry pour poursuivre notre chemin; heureusement qu'il est gratuit car nous avons oublié de changer les euros en slotys. (eh oui tous les européens ne sont pas passés à l'euro).
 Les difficultés commencent alors car nous devons emprunter une route à grande circulation mais finalement nous roulons en toute sécurité sur la bande d'arrêt d'urgence.

Le soir nous nous offrons notre premier camping polonais à Rewal, petit camping agréable légèrement à l'écart de la station balnéaire.

Jeudi 17 nous poursuivons notre chemin vers Kolobrzeg sur une route trop circulante à notre goût alors nous décidons d'emprunter une route de campagne mais au bout de 2 km le goudron disparaît faisant place à des pavés grossiers et nous sommes secouées tant et si bien que notre cerveau se cogne contre les parois
( c'est le syndrome des mamies secouées!).


Nous finissons par atteindre la ville , une station balnéaire bondée, impossible de rouler tant il y a de monde sur notre trajet; nous trouvons une magnifique piste cyclable dans un parc classé au patrimoine de l'Unesco, dommage qu'elle soit aussi fréquentée! Il faut éviter les mamies, les enfants, les parents qui ne surveillent rien, qui sortent du bistrot à droite pour aller sur la plage à gauche; bref c'est comme ça que j'ai failli manger une tarte tendue à bout de bras devant mon nez!
Tout le long il y des dégustations de poisson de la baltique, fumé en direct.



Et puis tout a une fin et nous nous retrouvons dans un chemin ensablé, plus moyen d'avancer, nous changeons de cap pour une petite route goudronnée qui nous emmène dans la campagne mais vu la précision de ma carte impossible de savoir où nous sommes!
Quand nous débouchons sur une  route à grande circulation que nous ne voulions surtout pas emprunter nous rebroussons chemin pour demander conseil à un couple de retraités prenant le frais sur leur petite terrasse.
Ils ne savent pas trop nous expliquer et appellent le fils à la rescousse; après maintes tergiversations ce dernier  nous explique en polonais que nous devons prendre cette grande route tant redoutée puis changer au bout de 5km.
Il est tard et nous renonçons à cette folle entreprise; nous demandons asile près de la maison du couple qui s'empresse alors de nous installer dans le jardin , nous offre café, gâteaux, toilettes... le tout à force de signes et de sourires. C'est génial!


Le vendredi 18 après avoir été saluées au réveil  par un tonitruant  "bonjour mesdemoiselles" de notre hôte qui a sans doute  dû  appeler un copain pour lui demander un cours de français accéléré, nous revenons vers le café et les gâteaux préparés par madame.
Revigorées nous affrontons notre grande route mais pas si terrible cependant et retrouvons des routes secondaires assez agréables avec parfois de belles pistes cyclables; nous  arrivons dans la ville de Jarostawiec vers 19h (Marie voulait arriver  à la ville suivante, soit 20 km de plus, ce n'était pas raisonnable!); nous avons eu  bien du mal à trouver un camping bien que ce soit une station balnéaire! Et pourtant pas question de faire du sauvage, ce soir nous fêtons  mes 20 000 km à vélo couché (soit un 1/2 tour du monde!) et il nous faut un restaurant pour goûter à ce poisson que nous voyons griller et fumer sous notre nez depuis plusieurs jours!
Mon opiniâtreté vient à bout du problème car après 10 personnes interrogées, y compris la police nous dégottons un mini camping en plein centre ville.
Nous nous régalons d'une assiette de poisson , avec légumes et frites (bien sûr) pour un prix modique.

Après une  nuit un peu bruyante, nous repartons le samedi 19 vers Gdansk ; journée fatigante sur des routes secondaires en mauvais état, du vent de face, des côtes...et la fatique des 2700 km passés; nous nous arrêtons dans le hameau de Warblino où nous nous demandons de nouveau un coin de jardin pour y mettre notre tente. Accueil chaleureux d'une famille polonaise qui non seulement nous offre l'espace vert mais également  la salle de bains, le dîner, le petit déjeuné et des provisions de boulettes de viande pour notre repas de dimanche! Incroyable!

Dimanche 20 encore une journée difficile, la route est en très mauvais état, des côtes sans arrêt, sans le plaisir des descentes car nous sommes crispées sur nos freins pour éviter les trous, les bosses et les voitures...
Le soir nous demandons encore l'asile, le monsieur à qui nous nous adressons semble être d'accord mais il y a un problème que nous avons du mal à identifier, question de communication . Finalement il comprend que nous voulons camper dans le jardin et tout s'arrange! Son hésitation était due au fait qu'il devait aller dîner en famille chez le papy et ne pouvait nous recevoir comme il l'aurait souhaité; pas de problème un coin de jardin nous suffit! Avant de nous quitter il nous offre à boire, des gâteaux et nous propose la salle de bains, nous laisse la clé de la maison!!!!
Nous faisons nos affaires: cuisine douche, lessive...et nous mettons au lit vers 21 h comme d'habitude , notre liseuse à la main! Peu après, la famille arrive et frappe à notre tente , avec à la main des verres et deux bouteilles de vin...Nous sautons dans nos shorts et allons trinquer, puis nous finissons la soirée dans leur salon; tandis que le jeune Sébastien fait le traducteur anglais- polonais et vice versa , son frère nous recherche sur internet la meilleure route pour aller à Gdansk et imprime le trajet; mais la maman peu satisfaite de l'impression nous donne une carte détaillée de la région!Nous regagnons notre nid avec une lampe de poche prêtée par nos hôtes ainsi qu'une rallonge électrique avec multiprise pour charger nos appareils.  Vraiment, quelle gentillesse!




Et le lendemain lundi 21 avant de reprendre la route, Barbara ne manque pas de nous apporter un copieux petit déjeuner sous la tonnelle près de notre tente! Ainsi lestées nous voilà reparties mais même avec la carte l'issue est improbable, routes avec beaucoup de circulation et  arrivées dans la banlieue de Gdansk, impossible de trouver la route secondaire qui figure sue la carte, seule s'offre à nous la route S6 interdite aux vélos!
Alors survient notre sauveur sous la forme d'un cycliste qui nous nous conduit dans la forêt sur un chemin de terre pendant 4 km puis sur de belles pistes cyclables pendant 6 km et nous déboulons devant le camping de Sopot (banlieue nord de Gdansk). Pour remercier notre guide, nous lui offrons un verre; s'en suit un dialogue de sourds car il ne parle que polonais; il appelle un à un tous ses copains pour traduie en anglais ce qu'il veut nous dire : pas vraiment facile! Finalement en phonétique il écrit sur un papier qu'il veut nous inviter chez lui! Nous déclinons l'invitation car nous voulons nous reposer et découvrir la ville à notre rythme.
Après notre installation sur ce camping de bord de mer bondé (oh que nous regrettons nos coins de jardin!!!) nous partons en tram visiter Gdansk. Très , très jolie ville qui nous récompense de nos efforts!








Enfin nous voilà arrivées à Gdansk lundi 21 à midi! Soit avec 1,5 jours de retard sur le programme prévu!
Depuis que le chef de la harde nous a abandonné  nous sommes revenues à l'etat sauvage.

Le samedi12 juillet nous avons quitté notre groupe d'etudiants tres sympas et nous avons visité Lubeck, très jolie ville.




Après avoir acheté une carte détaillée de la région sur les conseils d' un natif, nous sommes reparties vers l'est. Rien de grandiose  dans ce coin, nous traversons la campagne, nous longeons la mer du nord et le soir nous campons dans un champ à la sortie d'un village.

Le lendemain dimanche 13, un petit bain de pieds dans la mer du nord (ça remplace la douche)


 quelques errances dans les jardins ouvriers de la banlieue de Wismar puis nous traversons la ville
et nous continuons notre route vers Rostock; cette partie de l'Allemagne est moins riche, il y a moins de pistes cyclables, les villages sont plus tristes. Nous arrivons à Rostock en milieu d'aprés midi et il nous reste à trouver la personne qui doit nous accueillir : ce n'est pas une mince affaire dans cette grande ville! Mais fines mouches à 3 km du centre ville nous demandons notre route dans une station service et le monsieur très gentil nous la montre sur un plan:; parfait! Nous sommes juste en face mais il faut traverser un bras de mer autour duquel est construite cette ville donc prendre un ferry qui bien sur ne navigue pas le dimanche! Alors nous devons tout contourner soit 8 km de plus ce qui nous mène à 98 km.



Arrivées à l'heure prévue chez Johanna, celle ci nous accueille gentiment et nous offre son jardin pour camper et une douche chaude comme prévu.

Lundi  14 au matin nous trouvons tant bien que mal notre chemin,  un peu au pif, un peu avec l'aide des cyclistes locaux mais nous y arrivons! Route banale dans les champs, nous arrêtons à10 km de Grimmen et cherchons asile dans un hameau; à la troisième tentative une dame sympa nous autorise à camper près de sa maison et alors que nous dînons elle nous invite à prendre une douche; super, encore mieux qu'au camping car pas de voisins qui font du bruit!


Mardi  15 nous traversons la jolie ville de Greifswald , avec sa cathedrale St Nicolas qui est en travaux et qu'on ne peut visiter.

Toutefois dans une salle annexe, il y a une expo sur la 2eme  guerre mondiale assez surprenante: photos du guetto de Warsovie, arrivée des allemands sous l'arc de triomphe à Paris et de nombreuses photos de déserteurs allemands,( malheureusement nous ne comprenons pas les commentaires).
En fin d'après midi nous faisons du camping très sauvage sans la permission de personne dans un champ un peu à l'écart de la mer.

Mercredi  16 dans la matinée nous arrivons enfin en Pologne ça mérite d'être raconté tant l'accueil des polonais est extraordinaire.

.Nous continuerons notre récit dès que possible  car Marie réclame une gaufre et il nous faut rentrer au camping avant la fermeture car demain ( mercredi 23) nous prenons le train pour Berlin Morgen Früe!

Après une période de météo calme, nous avons quelques intempéries...

Dimanche 6 après une ballade à travers les marécages où nous observons de nombreux oiseaux, une traversée du canal en bateau, nous errons dans la campagne, rien d'exceptionnel à voir. Nous arrivons après 82 km sur le camping de Leer en fin d'après midi et l'orage nous surprend avant même d'avoir eu le temps de planter les tentes: catastrophe, tout est trempé! Enfin nous allons nous sécher au snack bar où nous prenons un modeste repas: saucisses frites salade.

 Lundi 7:  rien de bien alléchant, temps maussade avec des averses, fin de journée difficile, nous cherchons le camping de Hooksiel en bord de mer et nous atterrissons au milieu de raffineries...plus on s'approche et plus le nombre de km augmente avec un vent de face qui nous fait l'humeur maussade! Enfin après 100 km de dur labeur nous arrivons sur un camping immense avec des mobiles home qui semblent installés à l'année, c'est triste à mourir! Nous avons pour voisins une bande de jeunes très alcoolisés et bruyants...

 Mardi 8: départ sous un petit crachin (un postillon de Dieu dirait Marie qui a l'âme poète ), quelques hésitations sur la route à prendre , enfin nous trouvons une superbe piste en bord de mer, puis nous traversons des champs de moutons. Après midi pluvieuse ; nous errons dans la campagne sur des petites routes défoncées et après 65 km nous arrivons au camping de Jade tenu par un couple fort sympathique. Soirée lessive et sèche linge car il pleut, il pleut , il pleut!!!! Nous en profitons pour dîner au snack et Christian fini la soirée devant le match Allemagne-Brésil. Score mémorable, nous avions parié une bière sur le Brésil, je crois que nous avons perdu.




 Mercredi 9: petite journée de 35 km qui nous amène dans la banlieue nord de Brëme, à 25 km du centre; après notre installation au camping en début d'après midi nous partons visiter la ville: il nous faut pour cela traverser la Weser en ferry puis prendre le bus 90, puis le train. Heureusement que nous sommes à l'abri car les 3/4 du voyage se déroule sous une pluie torrentielle. Après ce périple nous découvrons la vieille ville et ses monuments magnifiques, à ne pas rater! Fin de soirée dans un petit restau où nous dégustons du très bon  poisson. Hélas en rentrant nous sommes rattrapés par l'orage et arrivons au camping avec nos habits du dimanche trempés, il faut avoir recours au sèche linge avant d'aller au lit car Christian nous quitte demain , il lui faut des vêtements secs.








 Jeudi 10: Vers 9h30 l'équipe se scinde, Christian part de son côté avec 1700 km dans ses mollets, il rejoint vaillamment la gare de Brême pour prendre le train qui le ramènera à la maison dans 24 h.
Marie  et moi partons vers le nord par des chemins de forêt; et sur des routes de la campagne profonde; notre carte est peu précise mais nous nous en sortons honorablement! En fin d'après midi nous installons notre campement dans un pré fraîchement fauché après accord du fermier. Pas un bruit, nous dormons comme des bébés. (enfin certains bébés...)


Vendredi 11: réveil matinal, nous partons vers 7h45 après nous être approvisionnées en eau chez la fermière. Journée maussade, il fait beau mais le paysage est banal et il y a un vent défavorable. Nous atteignons Stade après 18km et cherchons à traverser l'estuaire de l'Elbe; hélas il nous faut monter plus au nord , sur 25 km pour trouver un ferry, ce qui rallonge notre trajet. Nous sommes attendus à Lubeck ce soir.
Vers 17h 30 nous avons parcouru 95 km mais il en reste encore 50, impossible! A Bad Bramsted nous allons chercher la gare et prendre le train...
Alors que je viens de traverser une voie ferrée, j'entends derrière moi un appel au secours de Marie! Alors qu'elle traversait la voie à son tour la 2ème barrière vient de s'abaisser sous son nez!!! La voila coincée entre les 2 barrières! Tant bien que mal elle essaie de passer son vélo dessous mais impossible; le train arrive mais ouf, il y a assez de place entre la vélo et les rails. Petite montée d'adrénaline et on repart vers la gare;   un jeune homme charmant nous obtient des billets pour Lubeck à l'automate. Sauf qu'il n'y a pas de train mais un bus!!!! Le chauffeur ne semble pas d'accord pour nous embarquer mais mon charme aidant il accepte. C'est quand même compliqué de monter les vélos, de les ranger entre les sièges sans déranger personne, de voyager debout en les tenant... au bout de 25km nous devons changer de bus mais notre chauffeur grognon est devenu charmant et il va négocier avec son confrère pour qu'il accepte nos vélos et celui ci tout sourire devant ces drôles de machines ne fait aucune difficulté. Nous arrivons au centre de Lubeck et trouvons rapidement nos hôtes d'un soir, une bande d'étudiants fort sympas. Quelle journée!