Mardi 22, journée farniente! Nous nous levons tard (8h...), traînons un peu et nous nous rendons à la plage: juste la rue à traverser; un petit bain dans la baltique qui n'est pas froide contrairement à ce que l'on pourrait penser et qui est très peu salée. La plage de sable fin est magnifique et immense. Admirez au passage le bronzage cycliste....


En fin de matinée nous partons à Sopot faire des courses, 7 ou 8 km de marche pour nous changer du vélo!
L'après midi nous repartons vers Gdansk pour continuer notre visite. Nous devenons expertes dans l'art de prendre les tickets de tram à l'automate, avec les consignes en polonais! Même une polonaise devant nous n'y est pas arrivée ce qui nous amuse bien!

Mercredi 23 : fin des vacances! Nous nous levons à 4h30 pour aller prendre le tram puis le train pour Berlin.
La nuit a été courte d'autant plus que de nouveaux arrivants sont venus s'installer près de notre tente vers 3h du matin et ne se sont pas montrés très discrets. Marie en colère les a copieusement insulté en français et l'agitation s'est stoppée rapidement. En nous levant au petit matin nous constatons qu'ils sont belges donc qu'ils ont sans doute compris le message ....
Nous prenons notre train vers 7h et arrivons à Berlin en début d'après midi dans la nouvelle gare tout en verre.

Après contact avec le tourisme info nous partons nous installer à l'auberge de jeunesse (on ne rit pas!) dans un dortoir à 8 lits pour filles; une douche et un peu de repos et  nous allons à pied découvrir la ville.
Mais c'est très grand et après avoir vu la porte de Brandebourg, l'Alexander platz...nous sommes mortes de fatigue et rentrons en train chez nous.


Jeudi 24, après une nuit agitée (nos consoeurs japonaises sont rentrées à minuit et pendant une heure ont fait comme si nous n'existions pas: discussions, toilette, lumière, téléphone, etc, etc, etc....) nous avons décidé de parcourrir Berlin avec l'un de ces bus pour touristes (seeing tours); écouteurs sur les oreilles nous découvrons les principaux monuments de la ville avec possibilité de s'arrêter et de reprendre la visite quand bon nous semble. C'était finalement la meilleure formule vu le peu de temps dont nous disposons.





Nous reprenons nos montures dans l'après midi, direction l'ouest; nous sortons de Berlin comme des fleurs,  par la porte de Charlottenburg, empruntant la piste cyclable ; petit clin d'oeil à la reine (Sophie)  Charlotte, nous passons devant son château sans nous y arrêter.




Après une trentaine de km, alors que nous hésitons sur la route à prendre bien que nous disposons d'une carte détaillée, offerte par deux cyclistes autrichiens rencontrés dans le train, un habitant nous aborde pour nous renseigner mais comme les explications semblent compliquées il saute sur son vélo et nous accompagne une dizaine de km pour nous montrer le chemin.
Il se fait tard , dans le village de Zeestof, nous décidons alors de demander une fois de plus un coin de jardin; requête acceptée, nous nous installons alors que la pluie menace, on nous offre de l'eau et un café.

Vendredi 25 nous reprenons notre périple de bon matin sur des petites routes de campagne; au passage nous nous ravitaillons en fruits frais.

Dans l'après midi, pendant la pose coca sur la terrasse d'une charmante auberge située en pleine forêt,  l'orage nous surprend  et nous nous passons une heure  à attendre que  ça s'arrange...


Mais les mollets nous démangent et nous repartons avant la fin de l'averse! Dommage car un quart d'heure plus tard il fait beau et nous sommes trempées! Qu'importe le soleil a vite fait de nous sécher.

En fin d'après midi, vers Jeserig, alors que nous consultons notre carte un monsieur se précipité vers nous, nous propose une carte plus précise et nous  invite à venir  prendre un café dans la pension de famille (Familenhotel Brandtsheide) dont il est le patron; nous ne nous faisons pas prier; il nous montre un livre de photos sur le périple de 2300 km qu'il a fait à pied avec un groupe d'amis; super, c'est un routard comme nous! Nous lui demandons l'adresse d'un camping et il nous propose dans un premier temps un coin de terrain, puis se ravise vu la météo, et nous offre un bungalow servant de dépôt, où nous pouvons installer nos matelas; nous aurons aussi droit à la douche. Tout baigne! Finalement nous dînons dans son restaurant car l'odeur du barbecue est irresitible! En plus c'est un artiste du jardin potager...





Samedi 26 nous enfourchons de nouveau  nos chevaux de fer pour continuer  vers l'ouest d'abord  sur des petites routes de forêt; mais ensuite le relief est loin d'être plat, c'est une succession de côtes et de descentes, le genre de route qui casse la pattes, surtout en pleine chaleur! En fin d'après midi un peu avant Konnern, nous demandons de l'eau et un coin de jardin mais le monsieur nous réponds qu'il y a un camping à deux km! (on ne gagne pas à tous les coups...) donc nous  nous y rendons. Camping vieillot, avec des bâtiments un peu dégradés, ou peints de couleurs douteuses, d'une autre époque (nous l'appelons le camping de l'est) ; toutefois   les sanitaires sont modernes et propres.

Dimanche 27: Départ matinal, et chemin faisant nous découvrons sur le bord de la route un sac à main tout neuf qui semble nous implorer de l'aider à retrouver "sa maman" (nous imaginons qu'il a été volé et jeté, d'ailleurs les portefeuilles sont vides, il ne reste qu'un porte carte avec des  renseignements concernant  la santé, l'adresse et le téléphone de la propriétaire); nous décidons de le déposer au prochain village et nous nous rendons au bar où le tenancier parle anglais; nous lui expliquons l'affaire, il téléphone à la dame et après des "Ah , Oh" et de nombreuses  mimiques diverses et variées qui nous amusent beaucoup il confirme nos hypothèses, nous offre le café en remerciement et refuse qu'on paie le pain qu'on voulait  acheter!
Encore une journée fatigante, sous une  chaleur orageuse, avec toujours un relief accidenté.
Nous posons notre campement  dans un coin de champ à l'abri des regards indiscrets en prenant soin d'éviter la proximité d'un saule en mauvais état dont les branches un peu cassées pourraient nous tomber sur la tête en cas d'orage.


Lundi 28: Nous voilà reparties pour sans doute une dernière journée de vélo, nous devrions arriver  le soir chez des amis du frère de Marie José;  enfin c'est ce que nous croyons! Mais les dieux de la route ne nous favorisent pas la tâche! Nous recherchons une petite route tranquille et nous tombons sur la route d'Erfurt , impraticable à vélo! Un garagiste consulté nous envoie faire un grand détour dans la montagne vers Possen pour récupérer un trajet adapté à notre mode de locomotion! Malheur: une montée qui n'en finit pas, une descente dans des cailloux et pour finir sur une route accidentée et à la circulation plutôt dense et ce en plein cagnard! Dur dur! Nous nous arrêtons déjeuner sur un parking  et au moment de repartir voilà nos sauveurs qui arrivent: ils nous disent de ne pas prendre cette route  inadaptée pour les vélos; ils nous conduisent sur une magnifique piste cyclable toute plate et toute neuve! Nous enrageons car la piste vient de la ville d'où nous sommes parties le matin même et nous ne savions pas qu'elle existait! En plus nous nous sommes rallongées de 10 km!
 Le mollet alerte sur cette magnifique piste, nous arrivons rapidement à  Mülhausen ville natale de JS Bach. Très jolie cité où nous attardons un peu....


Mais quand nous repartons, après encore 8 km de belle piste, nous nous retrouvons sur une petite route et là,  en fin de journée l'enfer recommence: 7 km de montée, nous n'en pouvons plus! Il est tard le soleil décline et nous débouchons sur une route circulante sur laquelle il serait imprudent de s'élancer car les automobilistes ont le soleil en face et risqueraient de ne pas nous voir donc stop! Après avoir essuyé un refus d'occuper son champ de la part d'un paysan, nous plantons notre tente à côté de l'église! Et nous sommes bien tranquilles, malgré un orage terrible dans la nuit! Nous comptons sur le Divin pour nous protéger...



Mardi 29, vaillantes nous attaquons nos  derniers km et cadeau de dernier jour, 10 km de descente  que nous dévalons à 45 km/h poursuivies par les camions et les voitures qui ont du mal à nous doubler...
Nous arrivons dans le village de Frieda, chez Gerda et Hernz;  par chance Gerda ne travaille pas ce jour là,  nous offre le café et nous donne des tuyaux pour prendre le train dans la ville toute proche de Eschwege.
Un guichet de la DB n'a rien à voir avec un guichet de la SNCF! En moins de temps qu'il ne faut pour l'écrire, la dame nous sort un papier où sont notés : les horaires arrivée et départ de chaque ville où il y a un changement,  numéros de trains, numéros de quais...
Elle nous propose un billet Eschwege- Bâle (gare allemande)  avec 6 changements au cours du trajet qui durera de 11h matin à 22h40 pour la modique somme de 64 euros pour les deux passagers et les vélos!!!
En plus les trains sont parfaitement adaptés pour recevoir des vélos.


Tout se passe pour le mieux sauf quand le train prend du retard et que notre temps de changement est réduit à néant: alors il faut courir dans les escaliers, (il n'y a pas toujours des rampes), le vélo muni de ses sacoches sous le bras (environs25 kg!) et un sac sur le dos...entraînement de commando!
A 22h 40 nous voilà dans  la gare de Bâle côté allemand, il nous faut rejoindre la gare suisse ( encore 1/2 de vélo) pour prendre un nouveau train pour Neuchatel et Fleurier, mais à cette heure là nous déclarons forfait d'autant plus  qu'il n'y a plus de train pour Neuchatel; après une rencontre douteuse avec un hurluberlu danois en trottinette, qui parle français, qui veut nous inviter chez lui, puis qui  nous demande l'asile en France, nous décidons de rester dormir dans la gare qui parait bien calme! Dormir est un bien grand mot mais enfin nous prenons quelque repos jusqu'à 4h30, sautons sur nos vélos et filons vers l'autre gare dans Bâle endormie: il est 5h Bâle s'éveille....
Hélas nous devons attendre 6h pour l'ouverture des guichets suisses et enfin le train du retour nous emmène vers notre havre de paix ;  encore deux  changements de train et nous parvenons enfin à Fleurier où "un charmant jeune homme" muni de croissants, nommé  Christian  nous recueille!

THE END! Auf Wiedersehen...

Bilan: 3140 km en 6,5 semaines, en fait 400 de plus que prévu car les prévisions sont toujours imprécises et il y a souvent des détours non comptabilisés... une semaine de plus aurait été idéale pour se ménager des jours de repos supplémentaires mais les obligations des mamies ça éxiste: les petits enfants ne peuvent pas toujours attendre!

Vivement l'année prochaine, nous avons déjà élaboré une ébauche de plan....





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